13/06/2022
Auteurs romantiques, Lamartine

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Alphonse de Lamartine : MÉDITATIONS POÉTIQUES : L'AUTOMNE (1820)


Automne

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La nature à l'automne (22/09 au 22/12)

L'automne 2020, année bisextile a commencé le 22 septembre et se terminera le 22 décembre. Le début de l'automne est le jour de l'équinoxe dans l'hémisphère Nord et celui du début du Printemps dans l'hémisphère sud, généralement le 21 septembre (la nuit égale le jour). Si l'automne commence en général le 21 septembre et se termine le 22 décembre, ce n'est pas toujours le cas car il faut tenir compte des 365 jours I/4 de la rotation annuelle de la terre autour du soleil qui fait que l'on doit ajouter un jour aux 28 jours de février tous les 4 ans au calendrier, ce sont les années bissextiles, des années de 366 jours au lieu de 365. Tous les 4 ans, un jour supplémentaire est donc ajouté à la fin du mois de février et par conséquent décale la date des équinoxes de printemps et d'automne.

Toutes les années bissextiles sont divisibles par 4 comme l'année 2020, 2024 année olympique à Paris.

L'automne
Salut, bois couronnés d'un reste de verdure,
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards.

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire ;
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois.

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés je trouve plus d'attraits ;
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire

Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie

Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui.


Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel :
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel !

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu
Peut-être, dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux :
Moi, je meurs ; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.




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