15/06/2022
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Alphonse de Lamartine : 1790-1869


Lamartine

Alphonse de Lamartine

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Biographie

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Lamartine

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Né à Mâcon le 21 octobre 1790
Alphonse de Lamartine passe une enfance heureuse au contact de la nature dans une famille de petite noblesse sans grande fortune à Milly près de Mâcon. Il reçoit une éducation soignée chez les jésuites à Belley (1803-1807). Revenu à Milly il se passionne pour la lecture. Au cours d'un voyage en Italie (1811-1812), il fait la connaissance d'une jeune napolitaine qu'il évoquera sous le nom de Graziella.

Il fait un bref passage dans l'armée comme garde du corps de Louis XVIII sous la première restauration.
Ses goûts le portent davantage vers la littérature que vers les honneurs de la cour, il se met à fréquenter les salons, s'essaye à quelques tragédies, Saül (1818) et compose ses premières élégies. En 1815, pendant les Cent-Jours, il se réfugia en Savoie. En septembre 1816, il se rend à Aix-les-Bains pour une cure thermale et fait la connaissance sur les bords du lac du Bourget de celle qui devint l'Elvire du Lac, Julie Charles, une femme mariée avec qui il vécut une idylle intense mais brève, puisque la jeune femme mourut de phtisie l'année suivante. Il l'attend vainement à Aix l'année suivante. L'idylle tragiquement interrompue fournit à la sensibilité du poète un thème privilégié d'inspiration. Son premier recueil les Méditations parait en 1820. Les plus émouvantes de ces pièces, le lac et l'immortalité (1817), l'isolement (1818), Le soir, le Souvenir, le vallon, L'automne (1819) retracent les principales étapes de son aventure sentimentale. Les méditations venaient à leur heure, la génération de 1820 lassée ou sevrée d'héroïsme classique attendait le poète qui saurait exprimer les tendances profondes de sa sensibilité. Lamartine semble s'acheminer vers la maturité, il épouse une jeune anglaise Elisabeth Birch et part pour l'Italie.

Il publie les Nouvelles Méditations (1823) sans retrouver le succès.

Elles n'ont pas l'attrait de la nouveauté. La ferveur spirituelle de Lamartine s'est fortifiée. Dans la Mort de Socrate (1823) et le Dernier Chant du pèlerinage de Childe Harold (1825), qui est un hommage à Byron, il apparaît hanté par l'immortalité. A partir de 1826 devant les paysages italiens, il célèbre sa foi chrétienne et publie en 1830 une symphonie à la gloire de Dieu, Harmonies poétiques et religieuses. Il est élu à l'Académie française en 1830 et son engagement politique dans La révolution de juillet 1830 donne un tour nouveau à sa carrière. Par conviction légitimiste, Lamartine abandonne la carrière diplomatique pour se lancer dans la politique. Il est battu en 1831 aux élections législatives. Sa production poétique de cette période A Némésis porte la marque de ses préoccupations politiques, il se flatte de défendre la vraie liberté. Au cours d'un voyage en Orient en 1835, il perd sa fille unique, Julia. Son deuil lui inspire Gethsémani.

À son retour, il est élu député
Elu député, il refuse d'être rattaché à un parti. Jusqu'en 1848, il défend à la Chambre des idées libérales et progressistes.
Son activité littéraire, moins intense, se concentre alors dans le projet d'une vaste épopée qui devait raconter l'histoire de l'âme humaine. Rédigés dans cette perspective, Jocelyn (1836), la Chute d'un ange (1838), et plus tard Recueillements poétiques (1839), firent de lui le chantre d'un «christianisme libéral et social». L'œuvre est pleine de souvenirs personnels.

Après Jocelyn Lamartine publie un recueil de 11000 vers,

Ce recueil de 11000 vers, "La chute d'un ange" est accueilli froidement par le public. Mais les exigences de la vie publique empêche Lamartine de mener à bien son entreprise, il trouve le temps cependant de publier "Les recueillements poétiques". Sous le ministère Guizot Lamartine passe à l'opposition. Il publie, en 1847, "une Histoire des Girondins", qu'ils considère comme des modèles de sagesse. L'œuvre est destinée à donner au peuple «une haute leçon de moralité révolutionnaire, propre à l'instruire et à le contenir à la veille d'une révolution». L'intérêt de l'ouvrage lui valut, en février 1848, d'être Ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement républicain.

Echec face à Louis Napoléon Bonaparte à l'élection présidentielle
Son échec à la présidentielle et le coup d'État de 1851 mirent un point final à sa carrière politique.
Alors commence les années de misère. Pour payer des dettes criardes, Lamartine est condamné à travailler sans répit. Il publie à cette époque des récits qui sont autant d'épisodes autobiographiques idéalisés, Confidences (1849), contenant l'épisode célèbre de Graziella (1849), Raphaël (1849), ses amours avec Elvire, Geneviève (1851) le destin d'une humble servante, Le tailleur de pierre de Saint-Point celle d'un Jocelyn laïque.Lamartine publie aussi de nombreuses compilations historiques, Histoire de la Restauration (1851), Histoire des Constituants, (1853), Histoire de la Turquie (1853-1854), Histoire de la Russie (1855), des sommes littéraires, Cours familier de littérature (1856-1869) et s'occupe surtout de la réédition de ses œuvres complètes, Œuvres complètes en 41 volumes (1849-1850).

On trouve çà et là quelques poèmes inspirés, «le Désert», «la Vigne et la Maison», des romans intéressants qui montrent un Lamartine romancier des humbles, Geneviève, l'histoire d'une servante et le Tailleur de pierres de Saint-Point (1851), mais dans l'ensemble, le souffle de ses débuts manque à ces textes, dont l'écriture est motivée davantage par le besoin d'argent que par l'inspiration. Alphonse de Lamartine meurt le 28 février 1869, dans un oubli presque total et après avoir vendu peu à peu tous ses biens. Les Méditations poétiques restent le chef-d'œuvre de Lamartine. Acte de naissance du romantisme en France, l'ouvrage reste assez conventionnel par sa forme. La versification, régulière, et le lexique,d'un registre élevé, restaient ceux du siècle précédent. Lamartine sait conférer à ses poèmes une musicalité particulière, une harmonie fortement évocatoire, qui est considérée, aujourd'hui encore, comme l'une des principales qualités de son œuvre.

C'est davantage dans la teneur de ses poèmes que dans leur forme qu'Alphonse de Lamartine ouvre une nouvelle ère poétique.

 

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