15/06/2022
Auteurs romantiques
, Lamartine

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Alphonse de Lamartine : JOCELYN (1836)




Thème
C'est un ensemble gigantesque de 8.000 vers répartis en neuf époques. S'il présente bien des faiblesses, il contient de magnifiques évocations de la nature et des pages d'une profonde vérité humaine : l'âme passionnée du poète en a fait pour des générations, le plus émouvant des romans d'amours. C'est une oeuvre symbolique chargée d'un message politique et religieux.

Résumé
I. Jocelyn renonce pour sa sœur à l'héritage paternel et décide de se faire prêtre.

II. Il est au séminaire, lorsque la terreur l'oblige à se réfugier dans un grotte alpestre du Dauphiné.
III. Il recueille dans sa retraite le fils d'un proscrit blessé à mort.
IV. Il découvre un jour que cet adolescent est une jeune fille, Laurence, et son amitié se transforme en un chaste amour.
V. L'évêque de Grenoble, emprisonné et condamné à mort, l'ordonne prêtre pour pouvoir se confesser à lui et recevoir de sa main les derniers sacrements : c'est le dénouement brutal de l'idylle.
VI. Désormais, ayant sacrifié son amour à sa vocation, Jocelyn exerce sans défaillance son sacerdoce à Valneige, un village des Alpes.
VII. La mort de sa mère le ramène au pays natal, où il retrouve des souvenirs de son enfance.
VIII. Il accompagne sa sœur à Paris
IX. Il revoit par hasard Laurence déchue meurtrie, il regagne son hameau. Un jour, on l'appelle pour donner l'absolution à une voyageuse mourante ; il reconnaît Laurence et l'ensevelit sur les hauteurs qui abritaient autrefois leur amour


Épilogue : Las de la vie, il meurt en soignant des malades décimés par une épidémie.

Extraits
L'ivresse du printemps

Oh ! qui n'eût partagé l'ivresse universelle
Que l'air, le jour, l'insecte, apportaient sur leur aile ? [...]
La sève de nos sens, comme celle des arbres,
Eût fécondé des troncs, eût animé des marbres ;
Et la vie, en battant dans nos seins à grand coup,
semblait vouloir jaillir et déborder de nous.
Nous courions ; des grands rocs nous franchissions les fentes ;
Nous nous laissions rouler dans l'herbe sur les pentes ;
Sur deux rameaux noués, le bouleau nous berçait ;
Notre biche étonnée à nos pieds bondissait ;
Nous jetions de grands cris pour ébranler les voûtes


Des arbres, d'où pleuvait la sève à grosses gouttes ;
Nous nous perdions exprès, et, pour nous retrouver,
Nous restions des moments, sans paroles, à rĂªver.




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