15/06/2022
Auteurs romantiques
, Lamartine

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Alphonse de Lamartine : HARMONIES POÉTIQUES ET RELIGIEUSES (1830)


Château de Milly
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Thème
Conçues pour la plupart en Italie de 1826 à 1828 quand Lamartine était attaché d'ambassade à Florence, ce recueil de 48 poèmes est le chef d'oeuvre lyrique de Lamartine. La ferveur spirituelle de Lamartine s'est fortifiée. Tous les poèmes des harmonies sans liaison et sans suite sont une symphonie à la gloire de Dieu. Malgré l'accent souvent douloureux et amer, l'ensemble exprime la sécurité d'une âme qui croit à la providence et se confie à elle. Ces hymnes à la bonté et à la puissance du créateur sont inspirés à l'auteur par sa joie de vivre heureux en Toscane. Pourtant à la brillante Italie, il préfère son humble village et souhaite finir ses jours à Milly.

Résumé
Hymne au matin.
A l'aube, les vagues de la mer, les forêts, les fleurs, les vents, les oiseaux, le poète lui-même, rendent un hommage à Dieu. Toutes les créatures mêlent leurs accents dans cet hymne d'amour qui monte avec allégresse vers le ciel.

Le Chêne.

Le poète médite sur un chêne séculaire qu'il a vu aux bains de Casciano ; il dit son humble naissance, sa vitalité, sa puissance, évoque les créatures qui vivent sous son ombre, puis, rappelant l'humilité de son origine, loue Dieu, explication du mystère et source de toute existence

Milly ou la terre natale.

Le poète chante sa petite patrie. D'autres paysages, alpestres ou méditerranéens, possèdent sans doute plus de majesté ; mais son cœur est à Milly. Le domaine lui rappelle tous les souvenirs de son enfance ; il rêve d'y vieillir et d'y mourir.

L'histoire du château de Milly-Lamartine en Saône et Loire :
Cette demeure est en fait une maison bourgeoise dans laquelle vit Alphonse de Lamartine, de 1794 à 1801, puis, après de courts séjours espacés, pendant la Restauration. Maire de sa commune, le poète a si bien chanté Milly que ce petit coin de terre mâconnaise est devenu aussi célèbre que Saint-Point et Monceau, ses principales autres résidences. Mais Milly n'est pas pour lui la « terre natale » puisqu'il n'y est venu qu'à l'âge de quatre ans. C'est cependant là qu'il a « laissé son cœur », ainsi que le rappelle une inscription gravée sous son buste, devant la mairie. Cette demeure construite en 1705 se trouvait au centre d'un vaste domaine viticole comprenant une cinquantaine d'hectares répartis sur le territoire des communes de Milly, Berzé-la-Ville et Saint-Sorlin (aujourd'hui La Roche-Vineuse)1. En 1826, alors que le père du poète songe à vendre la maison, Lamartine le supplie de n'en rien faire et compose Milly ou la Terre natale (Harmonies poétiques et religieuses). En 1860, ses besoins d'argent étant trop importants, ses créanciers trop nombreux et trop exigeants, il doit finalement se résigner à se séparer de cette maison, si chère à son cœur : « J'ai été obligé, écrit-il le 18 décembre, de signer la vente de la moelle de mes os, ma terre et ma maison natale de Milly, à un prix de détresse qui ne représente ni la valeur morale ni la valeur matérielle. J'ai emporté avec des larmes, en quittant le seuil, les vestiges de ma mère et les reliques de ma jeunesse2. » Il la vend pour 500 000 francs à un M. Mazoyer, de Cluny, qui lui-même va la revendre quelques mois après à la famille Sornay.


Novissima Verba.

Le poète, dans un moment de dépression, jette un regard sur la vie qui s'enfuit, rappelle ses déceptions sentimentales et intellectuelles, songe à la mort qui menace ; mais sa conscience lui fait entrevoir un Dieu consolateur, dont l'image chasse l'inquiétude du présent et éclaire le souvenir du passé.

Extraits

L'Occident
Et la mer s'apaisait, comme une urne écumante
Qui s'abaisse au moment où le foyer pâlit,
Et, retirant du bord sa vague encor fumante,
Comme pour s'endormir rentrait dans son grand lit ;


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L'occident complet

Le Chène



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