
Etoiles dans le ciel la nuit
La nuit, cliquer pour agrandir
Thème
De la nuit de mai à la nuit d'octobre Musset évoque
le problème du role de la souffrance dans la création poétique
et dans la vie. De la ce dialogue si nouveau entre la MUSE tendrement
maternelle et Le POETE tourmenté par la souffrance.
Résumé
La nuit de mai ou les vaines
séductions de la poésie.
La muse exhorte le poète
à chanter et lui propose d'oublier son mal en laissant errer son
inspiration ; mais il persiste à se taire et demeure abîmé
dans sa douleur. Ne peut-il alors, suggère-t-elle, servir au public
en festin poétique les souffrances de son cur ? Il juge la
tâche au dessus de ses forces et se dérobe définitivement.
La nuit de décembre ou l'obsession de
la solitude
Un personnage qui ressemble au poète comme un frère lui
est toujours apparu aux heures sombres de sa vie. Il interroge ce double
mystérieux, qu'il vient de retrouver au moment où il enfermait
dans un coffret les reliques d'un amour brisé. L'étrange
vision révèle son secret : elle s'appelle la solitude.
La nuit d'août ou les illusions du plaisir.
Le poète accueille avec joie sa muse ; mais elle s'inquiète
de le voir plongé dans une ivresse factice : pense-t-il être
guéri de sa blessure, et ne regrettera-t-il pas ? Le poète
refuse de partager ses alarmes ; il veut renaître au bonheur dans
l'exaltation de nouvelles amours.
La nuit d'octobre ou les bienfaits de la douleur.
Le poète se croit guéri de son mal ; mais, en évoquant
ses souvenirs, il s'indigne bientôt et maudit celle qui l'a fait
souffrir. La muse alors le console. Ne doit-il pas à cette expérience
de savoir mieux goûter désormais les joies terrestres ? Le
poète, dans un sursaut, se dispose à renaître avec
le jour qui se lève. Extraits
de nuit de mai
Le Poète Pourquoi
mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? -Personne.
Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !
|