15/06/2022
Auteurs romantiques
, Musset

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Alfred de Musset : LES NUITS (1835-1837)


Nuit

Etoiles dans le ciel la nuit

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Thème
De la nuit de mai à la nuit d'octobre Musset évoque le problème du role de la souffrance dans la création poétique et dans la vie. De la ce dialogue si nouveau entre la MUSE tendrement maternelle et Le POETE tourmenté par la souffrance.

Résumé
La nuit de mai ou les vaines séductions de la poésie.

La muse exhorte le poète à chanter et lui propose d'oublier son mal en laissant errer son inspiration ; mais il persiste à se taire et demeure abîmé dans sa douleur. Ne peut-il alors, suggère-t-elle, servir au public en festin poétique les souffrances de son cœur ? Il juge la tâche au dessus de ses forces et se dérobe définitivement.

La nuit de décembre ou l'obsession de la solitude
Un personnage qui ressemble au poète comme un frère lui est toujours apparu aux heures sombres de sa vie. Il interroge ce double mystérieux, qu'il vient de retrouver au moment où il enfermait dans un coffret les reliques d'un amour brisé. L'étrange vision révèle son secret : elle s'appelle la solitude.

La nuit d'août ou les illusions du plaisir.

Le poète accueille avec joie sa muse ; mais elle s'inquiète de le voir plongé dans une ivresse factice : pense-t-il être guéri de sa blessure, et ne regrettera-t-il pas ? Le poète refuse de partager ses alarmes ; il veut renaître au bonheur dans l'exaltation de nouvelles amours.

La nuit d'octobre ou les bienfaits de la douleur.

Le poète se croit guéri de son mal ; mais, en évoquant ses souvenirs, il s'indigne bientôt et maudit celle qui l'a fait souffrir. La muse alors le console. Ne doit-il pas à cette expérience de savoir mieux goûter désormais les joies terrestres ? Le poète, dans un sursaut, se dispose à renaître avec le jour qui se lève.

Extraits de nuit de mai

Le Poète Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? -Personne.
Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !


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