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Thème
L'Essai sur les révolutions compte une Introduction et cinquante-deux chapitres. Les six premiers traitent de la révolution républicaine en Grèce.
Résumé
En 1797, Chateaubriand publie à Londres un essai historique,
politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes, considérées
dans leurs rapports avec la révolution de 1789 en France. Oeuvre touffue,
sous l'influence des philosophes du 18è siècle dont Rousseau
avec qui il vante l'état de Nature et reprend les arguments de
la pensée rationaliste contre la foi chrétienne. Mais il
nie le progrès humain auquel ont cru Montesquieu, Voltaire et les
encyclopédistes. Chateaubriand étaye ses prévisions politiques.
À la base de cette tentative, un postulat : l'histoire se répète, parce
qu'il n'y a pas de progrès. Le passé est un réservoir de modèles qui peuvent
rendre intelligible le monde moderne, à condition de découvrir auquel
de ces modèles se conforme le présent. Concrètement se demande-t-il, quelle
révolution rejoue la Révolution française ? Il rejette l'Ancien Régime qui s'est suicidé « les folies et les imbécillités du gouvernement exaspéraient
l'esprit du peuple » et refuse les horreurs sans lendemain de la Révolution
dans sa phase la plus radicale (« des forfaits que tous ceux de l'histoire
mis ensemble pourraient à peine égaler »: « Au même instant, mille guillotines
sanglantes s'élèvent à la fois dans toutes les cités et dans tous les
villages de la France. Au bruit du canon et des tambours, le citoyen est
réveillé en sursaut au milieu de la nuit et reçoit l'ordre de partir pour
l'armée. Frappé comme de la foudre, il ne sait s'il veille ; il hésite,
il regarde autour de lui, il aperçoit les têtes pâles et les troncs hideux
des malheureux qui n'avaient peut-être refusé de marcher à la première
sommation, que pour dire un dernier adieu à leur famille ! » 14. Il dénonce les effets pervers des Lumières, « C'est en vain que
nous prétendons être politiquement libres », « nous voyons à quel point
l'esprit systématique peut nuire aux hommes », « ne précipitons point
le cours des choses par nos opinions »
Extraits
Il faut que les hommes fassent du bruit, à quelque prix que ce soit - peu importe le danger d'une opinion, si elle rend son auteur célèbre ; et l'on aime mieux passer pour un fripon que pour un sot.
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