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Thème
C'est l'histoire de l'Humanité
concue non par un savant attaché à la vérité
des faits mais par un poète attaché à la vérité
symboloque des mythes.
Un fil relie entre eux tous ces poèmes,
le fil mystérieux du labyrinthe humain, le progrès. L'ascencion
ne va pas sans difficulté car le mal mène une lutte perpétuelle
contre le bien. L'humanité relève toujours la tête
grâce aux héros qui la servent.
Résumé
1ère série : L'épopée
de l'humanité
Les
poèmes de la premièr section, "d'Eve à Jésus"
sont inspirés surtout de la bible. Dans le Sacre de la Femme,
on assiste à la naissance de la race humaine. L'histoire de Cain
(La Conscience) symbolise l'éveil du sens moral ;
celle de Daniel (Les Lions), celle des Booz (Booz
endormi) évoquent des héros investis par Jéhovah
d'une mission divine. Première Rencontre du Christ
avec le tombeau célbre le message évangélique.
A un poème unique sur Rome (Au Lion d'Androclès)
succèdent plusieurs poèmes sur l'Islam, où appararaît
la figure de Mahomet (Le Cèdre), L'An Neuf
de l'Hégire). Puis s'ouvre le cycle "héroique
chrétien" et celui des "chevaliers errants" : aux
souvenirs de la mythologie scandinave(Le Parricide) s'associent
ceux des légendes espagnoles (Bivar), germaniques
(Eviradnus), françaises (Le Mariage de Roland,
Aymerillot, Le Petit Roi de Galice).
Le poète médite ensuite sur les "trônes d'Orient"
(Zim Zizimi, Sultan Mourad) et représente
dans le cycle consacré au tyran Ratbert, l'Italie à la fin
du Moyen-Age. C'est ensuite le "seizième siècle"
: grâce à la renaissance revit l'audacieux esprit du paganisme,
et Le Satyre symbolise le génie humain à la
conquète de l'Univers ; mais ce siècle est aussi celui de
l'inquisition et de la tyrannie espagnole (La Rose et l'Infante).
Un seul pôème est consacré au "dix-septième
siècle" (Le Régiment du Baron Madruce)
; et aussitôt nous voici transportés au "temps présent"
: dans Après la bataille, Le Crapaud,
Les Pauvres gens, Paroles dans l'epreuve,
lme poète adresse aux hommes un message de bonté et de confiance.
Enfin une section "vingtième siècle" contient
le double poème mythique Pleine Mer-Plein Ciel
; et le recueil s'achève "hors des temps" avec La
Trompette du Jugement.
2ème
série (1877)
I. La terre II. Suprématie III. Entre géants
et dieux IV. La ville disparue V. Après les dieux,
les rois VI. Entre lions et rois VII. Welf, Castellan d'Osbor
IX. Avertissements et châtiments X. Les Sept merveilles
du monde XI. L'Epopé du ver XII. Le Poète
au ver de terre XIII. Clarté d'âmes XIV. Les
chutes XV. Le Cycle pyrénéen XVI. La Comète
XVII. Changement d'horizon XVIII. Le Groupe des Idylles XIX.
Tout le passé et tout l'avenir XX. Un poète est
un monde XXI. Le Temps présent XXII. L'Elégie
des fléaux XXIII. Les Petits XXIV. Là-haut
XXV. Les Montagnes XXVI. Le Temple XXVII. A l'homme
XXVIII. Abîme
Morceaux choisis
VI
Booz endormi
Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée au pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite
Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle,
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyaiot passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.
La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.
Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
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