
Gérard de Nerval
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Biographie
Bibliographie
Chronologie

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Né
à Paris le 22 mai 1808, décédé en 1855 à 46 ans, Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie,
ne connut jamais sa mère, morte en Allemagne deux ans après sa naissance.
Il passe ses premières années dans le Valois à Mortefontaine
auprès de son oncle Antoine Boucher. En parcourant les forêts
et en écoutant les récits légendaires de sa province,
il prend l'habitude de la rêverie. Les paysages du Valois servent de
cadre réaliste, folklorique et idéalisé à la plupart de ses récits de fiction.
Il voue un culte à la mémoire de sa mère qu'il n'a pas
connu. À Paris, où il fait ses études au collège Charlemagne, il se lie d'amitié
avec Théophile Gautier. Il se montre un élève studieux.
Ses premiers textes littéraires sont des élégies inspirées par l'épopée napoléonienne
(Napoléon et la France guerrière, élégies nationales, 1827). En 1828, imprégné
de culture germanique, il révèle à ses contemporains
les maîtres qu'il aime et qu'il imite Goethe dont il traduit le Faust.
À la même époque, il se fait journaliste, se lie avec les principaux écrivains
romantiques du Cénacle (Hugo, Nodier, Petrus Borel, etc.) et, se mêle à la
bohème littéraire de l'époque qui donne bals, soupers, fétes costumées.
Petits châteaux de Bohème
Il prend une part active,
aux côtés de son ami Gautier, à la fameuse bataille d'Hernani. En 1834, il
rencontra l'actrice et chanteuse Jenny Colon, pour laquelle il se prend d'une
passion désespérée sans succès. Désespéré par le mariage de Jenny avec
un flûtiste en 1838. Nerval qui lui conserve une image idéale
tente de trouver une consolation dans les voyages, en Allemagne puis en Autriche. La lecture du second Faust qu'il traduit en 1840 le persuade que comme Faust
il a chéri sous une apparence humaine, l'incarnation fragile d'un éternel
féminin. Son exaltation aboutit en 1841 à une crise très
grave, il est soigné pour troubles mentaux pendant 6 mois dans une
maison de santé, la clinique du docteur Blanche. Momentanément
guéri, il apprend la mort de Jenny Colon en 1842, le souvenir de la
morte s'estompe et elle lui apparaît désormais. Dans les pays
d'Orient (Égypte, Liban, Rhodes, Syrie, Turquie) qu'il va visiter en 1843,
il poursuit sa chimère et des aspirations religieuses se mêlent
au rêve sentimental. Il étudie les mythologies, la Vénus
grecque, l'Isis égyptienne. Mais une nouvelle crise survient en 1851
et il doit être interné à plusieurs reprises. Il publie L'artiste, La Bohème
galante, Lorely, Les nuits d'octobre (1852). A partir de 1853 les périodes
d'équilibre alternent avec les périodes de délire. Après
sa dernière hospitalisation (mai à octobre 54), il traîne
une existence misérable. On le découvre à l'aube du 25
janvier 1855 à 46 ans pendu dans une ruelle parisienne. Il a transcrit avant de mourir les
principaux épisodes de sa tragique aventure, ses uvres les plus
émouvantes,
Sylvie, Les
Chimères, Aurélia et enfin Pandora qui nous révèlent comment son rêve a pris
naissance s'est épanoui et épanché dans la vie réelle
jusqu'à désorganiser sa représentation du monde. Il publie
Les Filles du feu Chaque nouvelle des Filles du feu porte le nom d'une femme,
à la fois réelle et mythique («Angélique», «Sylvie», «Octavie», «Isis», «Corilla»).
Le cadre des premiers de ces récits, «Sylvie» et «Angélique», est le Valois,
tandis que les derniers se déroulent en Italie. Tous ces textes font néanmoins
le récit de la quête d'une figure féminine perdue,femme, déesse, fée ou sainte,
qui finit par s'incarner dans l'Isis mystique des cultes ésotériques.
Le recueil
les Chimères regroupe des sonnets («El Desdichado»,
«Myrtho», «Delfica», «Artémis», «le Christ aux oliviers») enchâssant, dans
une métrique presque classique, des images et des symboles hermétiques : à
ce titre, ce recueil est exemplaire de la recherche mystique du poète, recherche
marquée par un syncrétisme religieux qui combine christianisme et paganisme
dans une mystique personnelle.
Aurélia dernière
œuvre de Nerval est le récit en prose d'un voyage onirique, «épanchement du
songe dans la vie réelle», qui dépeint «les impressions d'une longue maladie
qui s'est passée tout entière dans les mystères de l'esprit». Dans cette œuvre,
il a tenté de rendre compte d'une de ses expériences «surnaturalistes» ou
«surréalistes», au cours desquelles les frontières entre le rêve et la réalité
se brouillent.
C'est d'ailleurs Aurélia qui lui valut d'être considéré par
les surréalistes comme un précurseur.
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