
George Sand
Les romans de George Sand
Indiana>>
Lélia>>
Le Meunier d'Angibault>>
La petite Fadette>>
François le Champi>>
uvres diverses>>
Biographie
Bibliographie
Chronologie

Cliquer pour agrandir
George Sand
(1804-1876), romancière française d'inspiration romantique, connue pour
ses romans champêtres qui célèbrent la douceur de vivre dans la campagne berrichonne et pour sa vie passionnée.
De son vrai nom Aurore Dupin née en 1804, elle perd son
père à l'âge de quatre ans et se retrouve à la croisée d'une double éducation,
aristocratique et paysanne.
Son précepteur lui enseigne le latin et les sciences,
tandis que dans la campagne de Nohant, elle s'initie à la vie champêtre.
Elle épouse en 1822 le baron Casimir Dudevant, qu'elle
quittera 8 ans plus tard et dont elle a d'abord un fils, puis en 1828, malgré
leur mésentente, une fille. Avec l'accord de son mari, elle quitte Nohant et
revient habiter Paris. Elle fait la connaissance de Latouche, Balzac, Monnier,
Janin et écrit un roman en collaboration avec Sandeau, Rose et Blanche,
signé J.Sand. En 1831 lorsqu'elle eut conquis son indépendance, George
Sand chercha d'abord le bonheur dans l'amour. Elle devient la maîtresse de Jules
Sandeau et décide brusquement de changer de vie. Elle adopte le pseudonyme de
George Sand. Ses premiers romans Indiana(1831), Valentine(1832), Lélia (1833).contiennent des justifications à ses confidences. Elle revendique
pour les femmes le droit à la passion et lance l'anathème aux
conventions mondaines, aux préjugés sociaux, aux règles
de la morale. Sa sensibilité se relève plus discrètement
dans les lettres d'un voyageur (1834), ou elle fixe pour
Musset, ses impression d'Italie.
En 1833, elle romp
avec Jules Sandeau et commence à 29 ans une légendaire liaison avec Alfred
de Musset. Parti pour l'Italie, à Venise, le couple traverse une crise majeure.
Sand tombe amoureuse de Pagello, le médecin de Musset. Lorsque le manque
d'argent se fit sentir, elle écrivit pour la Revue des Deux Mondes les Lettres
d'un voyageur. Sa relation houleuse avec Musset ne prend définitivement fin
qu'en mars 1835. Le Secrétaire intime (1834) inaugure la série
des romans vénitiens, Léone Léoni (1834), Jacques (1834) où, à
l'image de leur auteur, les héros vivent des aventures passionnées.
A partir de 1835, George
Sand, qui subit l'influence de Pierre Leroux, se mêle à l'agitation
politique. En avril 1835, Sand rencontre l'avocat républicain Michel de Bourges,
qui l'intéresse aux idées socialistes. Leur liaison, orageuse dura jusqu'en
1837. Sous l'influence de son amant, elle fréquente les principaux conspirateurs
de l'époque, Lamennais et Pierre Leroux. Dès juin 1838 commence sa liaison
avec Chopin. Elle fait paraître Consuelo suivi de la Comtesse
de Rudolstadt (1842-1844) romans qui obtinrent un immense succès.
Les romans de la seconde période d'inspiration sociale témoignent
de la ferveur nouvelle pour la cause du peuple. Déjà dans Mauprat (1837), puis dans le compagnon du tour de France (1840),
Le
Meunier d'Angibault (1845),
le Péché de Monsieur Antoine (1847), elle défend les humbles,
prêche la solidarité, la fusion des classes, le partage des terres,
elle prédit l'avènement de la paix universelle. Lors de la Révolution
de 1848, elle prend position aux côtés de Ledru-Rollin. Son engagement donne
lieu à une suite d'écrits passionnés. Le 3 mars 1848, dans la Lettre à la classe
moyenne, elle invite ses compatriotes à s'unir et à s'aimer «pour trouver la
vérité socialiste».
Vers 1845, George Sand
devenue la dame de Nohant veut en finir avec les ambitions stériles et meurtrières
de la ville, de la politique, de la révolution elle-même. Elle oppose la poésie
de la campagne. Le succès est immédiat, critiques et public accueillent
avec sympathie une suite de récits champêtres, où elle témoigne
de son amour pour la terre natale et de sa sympathie pour les paysans qu'elle
décrit pour en montrer la noblesse et même la grandeur, face à des auteurs
qui, comme Balzac peint les paysans comme des êtres grossiers, dépourvus de
sensibilité. Ainsi paraissent entre 1846 et 1847:
la
Mare au diable (1846), François le
Champi (1850),
Les maîtres sonneurs (1853).
Le milieu champêtre est présenté comme une société idéale ayant échappé à la
perversion des valeurs. En brossant le tableau d'un monde menacé, George Sand
âgée devenue grand-mère a conquis une sorte de sérénité.
Elle n'oublie pas ses passions du passé qu'elle rappelle dans l'histoire
de ma vie (1854) et dans elle et lui (1859), un récit transposé
de ses amours avec Alfred de Musset à la mort de celui-ci. Ses derniers
romans sont dépourvus de toute exaltation. George Sand charpente désormais
des intrigues solides, avec un souci du détail observé qui la
rapproche des romanciers réalistes, le marquis de Villemer (1860); et elle écrit, pour ses petits enfants, d'aimables féeries,
contes d'une grand-mère. Dans ses derniers romans, elle pardonne à la
bourgeoisie, voire à l'aristocratie, évoquées sous des traits adoucis, mais
prend pour cible l'Église, contre qui elle dirige l'essentiel des ses coups, les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858), Jean de la Roche (1860), Mademoiselle de la Quintinie (1863).
|