16/06/2022
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George Sand : 1804-1876

George Sand

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George Sand
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George Sand (1804-1876), romancière française d'inspiration romantique, connue pour ses romans champêtres qui célèbrent la douceur de vivre dans la campagne berrichonne et pour sa vie passionnée.

De son vrai nom Aurore Dupin née en 1804, elle perd son père à l'âge de quatre ans et se retrouve à la croisée d'une double éducation, aristocratique et paysanne.

Son précepteur lui enseigne le latin et les sciences, tandis que dans la campagne de
Nohant, elle s'initie à la vie champêtre. Elle épouse en 1822 le baron Casimir Dudevant, qu'elle quittera 8 ans plus tard et dont elle a d'abord un fils, puis en 1828, malgré leur mésentente, une fille. Avec l'accord de son mari, elle quitte Nohant et revient habiter Paris. Elle fait la connaissance de Latouche, Balzac, Monnier, Janin et écrit un roman en collaboration avec Sandeau, Rose et Blanche, signé J.Sand. En 1831 lorsqu'elle eut conquis son indépendance, George Sand chercha d'abord le bonheur dans l'amour. Elle devient la maîtresse de Jules Sandeau et décide brusquement de changer de vie. Elle adopte le pseudonyme de George Sand. Ses premiers romans Indiana(1831), Valentine(1832), Lélia (1833).contiennent des justifications à ses confidences. Elle revendique pour les femmes le droit à la passion et lance l'anathème aux conventions mondaines, aux préjugés sociaux, aux règles de la morale. Sa sensibilité se relève plus discrètement dans les lettres d'un voyageur (1834), ou elle fixe pour Musset, ses impression d'Italie.

En 1833, elle romp avec Jules Sandeau et commence à 29 ans une légendaire liaison avec Alfred de Musset. Parti pour l'Italie, à Venise, le couple traverse une crise majeure. Sand tombe amoureuse de Pagello, le médecin de Musset. Lorsque le manque d'argent se fit sentir, elle écrivit pour la Revue des Deux Mondes les Lettres d'un voyageur. Sa relation houleuse avec Musset ne prend définitivement fin qu'en mars 1835. Le Secrétaire intime (1834) inaugure la série des romans vénitiens, Léone Léoni (1834), Jacques (1834) où, à l'image de leur auteur, les héros vivent des aventures passionnées.
A partir de 1835, George Sand, qui subit l'influence de Pierre Leroux, se mêle à l'agitation politique. En avril 1835, Sand rencontre l'avocat républicain Michel de Bourges, qui l'intéresse aux idées socialistes. Leur liaison, orageuse dura jusqu'en 1837. Sous l'influence de son amant, elle fréquente les principaux conspirateurs de l'époque, Lamennais et Pierre Leroux. Dès juin 1838 commence sa liaison avec Chopin. Elle fait paraître Consuelo suivi de la Comtesse de Rudolstadt (1842-1844) romans qui obtinrent un immense succès. Les romans de la seconde période d'inspiration sociale témoignent de la ferveur nouvelle pour la cause du peuple.
Déjà dans Mauprat (1837), puis dans le compagnon du tour de France (1840),

Le Meunier d'Angibault (1845), le Péché de Monsieur Antoine (1847), elle défend les humbles, prêche la solidarité, la fusion des classes, le partage des terres, elle prédit l'avènement de la paix universelle. Lors de la Révolution de 1848, elle prend position aux côtés de Ledru-Rollin. Son engagement donne lieu à une suite d'écrits passionnés. Le 3 mars 1848, dans la Lettre à la classe moyenne, elle invite ses compatriotes à s'unir et à s'aimer «pour trouver la vérité socialiste».
Vers 1845, George Sand devenue la dame de Nohant veut en finir avec les ambitions stériles et meurtrières de la ville, de la politique, de la révolution elle-même. Elle oppose la poésie de la campagne. Le succès est immédiat, critiques et public accueillent avec sympathie une suite de récits champêtres, où elle témoigne de son amour pour la terre natale et de sa sympathie pour les paysans qu'elle décrit pour en montrer la noblesse et même la grandeur, face à des auteurs qui, comme Balzac peint les paysans comme des êtres grossiers, dépourvus de sensibilité. Ainsi paraissent entre 1846 et 1847:

la Mare au diable (1846), François le Champi (1850),
Les maîtres sonneurs (1853). Le milieu champêtre est présenté comme une société idéale ayant échappé à la perversion des valeurs. En brossant le tableau d'un monde menacé, George Sand âgée devenue grand-mère a conquis une sorte de sérénité. Elle n'oublie pas ses passions du passé qu'elle rappelle dans l'histoire de ma vie (1854) et dans elle et lui (1859), un récit transposé de ses amours avec Alfred de Musset à la mort de celui-ci. Ses derniers romans sont dépourvus de toute exaltation. George Sand charpente désormais des intrigues solides, avec un souci du détail observé qui la rapproche des romanciers réalistes, le marquis de Villemer (1860); et elle écrit, pour ses petits enfants, d'aimables féeries, contes d'une grand-mère. Dans ses derniers romans, elle pardonne à la bourgeoisie, voire à l'aristocratie, évoquées sous des traits adoucis, mais prend pour cible l'Église, contre qui elle dirige l'essentiel des ses coups, les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858), Jean de la Roche (1860), Mademoiselle de la Quintinie (1863).